Fakenews : une histoire de clics !
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Prenons une source bidon…
Une énième étude à charge contre la vape est tombée récemment. Une de plus ! En résumé, cette fois, on a cherché à démontrer sur des souris que la nicotine du vapotage est responsable de cancer (euh, et celle des patchs, non ? Pourtant, c’est la même !). Le problème, c’est que ni les auteurs, ni la méthode n’ont rien de la rigueur scientifique. Si l’on met des souris dans un contexte qui ne correspond à aucune réalité du vapoteur, et que l’on arrive à démontrer l’indémontrable, on aboutit à une absurdité sans nom. Lisez cet article de Vapolitique et vous en comprendrez les tenants et aboutissants.
Copions-Collons / Cliquons-Partageons…
De l’étude bidon à la fakenews, il n’y a qu’une multitude de clics ; la presse tout support s’en charge… On a vu l’été dernier les conséquences d’une dépêche de l’AFP… Avec le net, la propagation d’une fausse information, d’une rumeur est très rapide ; c’est un outil bien plus efficace que le bistrot du coin.
La plupart du temps, les lecteurs/internautes n’ont pas conscience de l’influence des médias sur leur propre comportement. Ils en prennent même d’ailleurs le relais, sur les réseaux sociaux, sans se poser de question. Tout va vite, de plus en plus vite. Il faut être dans l’immédiateté, l’instantanéité. Prendre le temps du recul n’est plus de mise.
Peu importe le sujet et son contenu, sachant que la plupart des lecteurs s’arrêtent au titre – forcément étudié pour être vendeur – ils participent à diffuser des futilités, ou pire, de la désinformation. Mesure-t-on la dangerosité de cet acte ? Un clic peut mettre en péril une vie voire l’éliminer. Dans le cas de la vape, quid des personnes qui vont continuer à fumer à cause des fakenews ?
Cette dernière « étude » a été reprise notamment dans Topsanté, grand détracteur de la vape (publications d’une pléthore d’articles dénigrant la vape). Arrêtons-nous sur ce titre, très diffusé, de la presse française.
Mais aussi des clics pour investiguer…
En cherchant un tout p’tit peu, on s’aperçoit que ce magazine appartient au Groupe Mondadori France Digital, lui-même récemment acquis par le Groupe Reworld Media. On remarque qu’une grande partie des titres de la presse française lui appartient (on y retrouve Science et vie, autre pourfendeur de la vape mais aussi Closer, Grazia…).
Bref, tous les magazines que vous lisez ne sont plus le fait de plusieurs petits éditeurs avec chacun leur sujet de prédilection et leur point de vue indépendant. Dans ce groupe, tous les titres obéissent à une ligne éditoriale globale. Jetons un œil à la page Wikipédia sur Reworld Media. On peut y lire que « le groupe est cependant critiqué pour ses acquisitions et ses méthodes, privilégiant au travail journalistique la publication de contenus jugés commerciaux et « faciles ».
Sur le site Truffle Capital, on apprend que son fondateur, Pascal Chevalier, « a été Président de Netbooster (2005, Euronext Paris ALNBT), Directeur de Prosodie à Londres (2002, désormais Cap Gemini) et il a auparavant présidé CPI Venture (2000).
Pascal Chevalier est aujourd’hui également Président de Tradedoubler (Stockholm, Nasdaq OMX), co-Président de Network Finance ainsi qu’administrateur de plusieurs sociétés (Nextedia, Makazi Group, Mobile Network Group, 50 partners, Phenomen.com, Sporever …). » Quand on a un tel parcours avec un réseau si étoffé, comment peut-on penser que ce groupe serait dégagé de tout conflit d’intérêt financier ? Il doit vendre du contenu en fonction en fonction de ses annonceurs et son ambition n’est sûrement pas philanthropique…
Il faut savoir que chaque magazine papier vendu rapporte de l’argent mais bien peu comparé au format numérique. En effet, à chaque fois que vous cliquez sur Topsanté, par exemple, en plus de donner au passage quelques infos privées vous concernant, vous leur faites une publicité gratuite, pour eux et leurs annonceurs. Plus il y a de clics, plus la cagnotte grossit. Ce n’est bien sûr pas ciblé que sur la vape : on retrouve le même procédé avec les mêmes conséquences délétères dans d’autre domaines de la santé, de la consommation en général.
Abstenez-vous de cliquer et faites des captures d’écran si vous voulez partager.
À noter que Reworld Media a d’autres activités tel l’évènementiel, le marketing à la performance, l’emailling…
Il est facile de comprendre que tout est lié : pour un groupe de presse, qui est aussi un spécialiste du marketing et de la diffusion de contenus, il suffit qu’il ait des intérêts financiers avec ceux qui nous empoisonnent et ceux qui nous soignent (ce sont souvent les mêmes) et le tour est joué !
Si un magazine de santé comporte des encarts publicitaires pour un laboratoire pharmaceutique, par exemple pour un antalgique opiacé, il est évident que le magazine ne va pas dénoncer dans un article, les dégâts causés par ce type de médicaments. C’est aussi simple que ça !
La vérité rétablie en quelques clics ?
Une fois que le mal est fait, il est compliqué de rétablir la vérité. Les démentis ou les mises au point se font jour frileusement : média rime bien peu avec mea culpa.
Pour lutter contre la désinformation, il faut aussi publier, partager, chacun à son niveau, peu importe si le pot de terre se heurte au pot de fer ; à nous d’être plus subtil. Comme on peut le constater à travers ce court article, c’est simple de s’informer afin de faire la part des choses. L’esprit critique et la curiosité ont-ils disparu ? Sommes-nous condamnés à subir le poids des maux, le choc des faux, tôt ou tard ?
Chriss Brl alias le Défum’ auteur.
NB1 : Pour les personnes encore dans le doute, cette image représente une réalité concrète.
NB2 : Cet article fait suite à mes précédents écrits sur le même sujet. Retrouvez-les ici.
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Sources :
http://vapolitique.blogspot.com/2019/10/alerte-au-nouveau-bad-buzz-sur-le.html
